L'un des 10 meilleurs recueils de poésie de 2017 selon le journal La Presse
En couverture : Peter Maslow, Gowanus (Series #3) huile sur toile , 224 cm x 196 cm, 2012 Les Herbes rouges 196 p. • 18,95 $ • ISBN 978-2-89419-618-2
L’horizontale, gauche, droite
Cailloux cirés, disposés en cercles concentriques
autour du mot « déchiffrer ».
On distingue un tableau
derrière le brouillard qui vient à notre rencontre.
Les ailés se questionnent.
Médailles, vertiges pauvres.
Les académies qu’ils sont.
On apprend à aimer les crocs de la mémoire.
(Faire crier les nuages, p. 18)
Le corps encaisse
lauréat du Grand Prix Québecor
du Festival international de la poésie 2015
LE CORPS ENCAISSE
poésie
Les Herbes rouges
88 pages
ISBN 978-2-89419-494-2
14,95 $
Mon premier roman pour ados
Boîtàmémoire
finalistes aux Prix littéraires du Gouverneur général 2015
En moins d'un an, Clara a perdu tous ceux qu'elle aimait. Son amoureux. Sa famille. Pour affronter le vide et comprendre, la jeune fille plonge dans ses souvenirs. Certains sont empreints de douceur, d'autres sont marqués par la souffrance. Maintenant, elle a peur d'oublier : elle écrit donc ses souvenirs, ses pensées, des presque-poèmes sur de petits papiers qu'elle glisse dans sa boîtàmémoire. À travers ce voyage initiatique où s'entremêlent le réel, l'imaginaire, la folie et la beauté, Clara réussira-t-elle à retrouver la force de vivre ?
ISBN 978-2-89695-484-1 128 pages • 16,95 $
(Bravo, Julie Massy, pour cette illustration exceptionnelle !)
MAINTENANT COUP DE CŒUR
CHEZ RENAUD-BRAY !
Pour lire un extrait du roman, veuillez cliquer sur le bouton ci-dessous :
Les mots me manquent un peu, j'ai trouvé Boîtàmémoire bouleversant.
Je ne cacherai pas mes larmes face au roman, autant des larmes de tristesse pour le sort de Clara, que des larmes de fierté pour sa force et sa beauté. Boîtàmémoire me fait prendre conscience de la chance que j'ai d'avoir une famille unie.
J'adore, comme toujours, les images que vous créez. À plusieurs instants, j'ai voulu vivre à la place de Clara, pour ne citer que par exemple, ces moments de douceur avec Nicolas.
Alors Monamiauteurquej'admiretant, encore une fois chapeau. Autant de fois j'ai recommandé à tous mes amis de lire Marie Quatredoigts, autant Boîtàmémoire est en top de liste.
En passant, merci pour la fin, j'ai terminé les dernières lignes le sourire aux lèvres et pleine d'espoir.
S. J. (Châteauguay)
J'ai lu Boitàmémoire hier soir et je dois vous dire que c'est un très beau roman. Clara est comme la jeune fille sur le siège arrière que l'on regarde par le rétroviseur. Parfois calme observant le paysage défiler avec un demi-sourire puis vous regardant décelant votre curiosité. C'est ainsi que les pensées et les mots de Clara me font sentir comme si je la surprenais en l'observant. Vous réussissez brillamment à provoquer de l'émotion chez le lecteur.
M. V. (Vieux-Montréal)
Je viens de terminer la lecture de Boîteàmémoire, de Roger Des Roches (La Courte échelle).
Je connaissais assez vaguement Roger Des Roches et son oeuvre jusqu'à ce nous devenions amis Facebook et que nous nous croisions dans des activités. J'étais un peu en froid avec la poésie québécoise contemporaine dans laquelle je retrouvais trop rarement ce souffle que je recherche dans la poésie. Eh bien, de souffle, Roger Des Roches n'en manque pas, et ce souffle traverse ce petit livre de part en part, pour notre plus grand bonheur.
C'est pourtant le genre de texte qui d'habitude me tombe des mains, soliloque quelque peu décousu d'une adolescente qui se cherche.
Mais, question de talent sans doute, celui-là m'a conquis presque d'emblée, par le souffle, je l'ai dit, mais aussi par l'inventivité langagière constante mais jamais agaçante, la musicalité, c'est comme un concerto, Roger Des Roches tient la plus comme une baguette de chef, ce qui est étonnant quand on sait qu'il se nourrit de rock plus ou moins fréquentable (seul infime bémol, j'aurais peut-être retiré quelques citations et mentions). On s'identifie totalement à cette Clara qui pose la question quand même assez originale et pointue de la place de la mémoire dans l'élaboraiton de la personne, du rapport entre soi et ses souvenirs.
Bien que destiné aux 15 ans et plus, je ne considèrerais pas ce roman comme un roman jeunesse. À moins que je ne sois plus jeune que je ne le pensais et dans ce cas, merci Roger!
Maintenant comment un vieil épouvantail comme Roger Des Roches peut-il se glisser dans la peau d'une jeune fille et rester crédible?
C'est la littérature, mes amis!
Sylvain Meunier (écrivain, auteur de L'empire du scorpion publié chez Guy Saint-Jean)
Entre poésie et roman, cette œuvre de Roger Des Roches aborde le deuil, la dépression, la folie et la résilience.
Les disparitions s’accumulent autour de la Clara. Après la mort de ses grands-parents, de son père, la dépression de sa mère et l’abandon de son amoureux, l’adolescente se retrouve seule, avec ses souvenirs pour tout ancrage. Les racontant à Mondieuquinexistepas, elle les revisite un par un pour les mettre dans sa boîtàmémoire.
Faisant écho au précédent recueil de l’auteur, Le Verbe cœur, Boîtàmémoire entraine le lecteur dans un univers complexe délimité en courts chapitres, et agrémenté de suggestions musicales. S’adressant clairement à un public assez âgé, Rogers Des Roches ose des images crues avec la mère de Clara qui vit des épisodes psychotiques, mais va aussi dans la finesse, notamment lorsque Clara raconte sa première relation sexuelle avec Nicolas, et décrit la douceur qu’elle a ressentie. C’est beau et rassurant, réaliste tout en étant magnifié. Clara est cependant en déséquilibre et ça se sent dans sa narration: elle se parle à elle-même, se répond, sacre, et se perd parfois dans les impressions des souvenirs. Boîtàmémoire, c’est le journal d’une adolescente qui souffre, et c’est terriblement réaliste, dans toute cette violence contenue dans les mots qui se brisent, et dans ce «trop» qui est constant au fil des chapitres. L’ensemble est authentique, typique de l’adolescence, mais aussi extrêmement essoufflant pour le lecteur.
Le Québécois Roger Des Roches est poète. Il écrit aussi des romans pour la jeunesse, dont la série des Marie Quatdoigts. Avec Boîtàmémoire, il parvient à insuffler dans un texte destiné aux adolescents sa force poétique.
L’héroïne se nomme Clara, et sous ce nom limpide se cache la tragédie. Clara est seule. Plus de parents, plus d’amoureux. Disparus, comme on dit, envolés ou enfermés parce que déjà partis dans leur tête. Le monde de Clara est vide d’amour, rempli de souvenirs à conserver. La «boîtàmémoire», artefact d’invention autant qu’objet magique, elle va la remplir de petits papiers, que le lecteur peut découvrir, manuscrits.
Ce mot d’un seul tenant, «boîtàmémoire», scande le texte parallèlement à une autre expression compressée: «Mondieuquinexistepas». Du haut de ses 17 ans, de son malheur et de son courage, la lucide Clara sait qu’elle doit avancer, tout de même, malgré tout. Elle sait aussi que rien ni personne ne lui viendra en aide. Elle ourdit des plans, se remémore et se projette:
En chemin je me suis demandé si j’allais être capable, en août, d’imiter convenablement la signature de maman abolie. (p. 68).
Elle avance, donc, Clara, vers un territoire insulaire où la vie, peut-être, pourrait être différente. Les en-têtes des courts chapitres donnent la tonalité du texte, et sa pente poétique: «Clara conjugue le verbe cœur», «Clara s’installe devant l’horizon», «Souvenirs de toutes les couleurs».
Ce texte, écrit et pensé pour un public jeune, fait pendant à un recueil de poésie intitulé Le Verbe cœur, dans lequel se faisait entendre la voix de Nicolas, l’amoureux de Clara. Ces deux-là, indiscutablement, sont placés sous le signe poétique. Et sous le signe de l’amour comme épreuve, défaite et victoire à la fois.
Un roman qui mêle quotidien désenchanté et réflexion sur la sincérité de la mémoire, et qui, par une écriture alliant réalisme et poésie, redessine les contours de la littérature de jeunesse.
Une très belle manière de célébrer mon 45e anniversaire de publication !
PRIX ATHANASE-DAVID 2013 ROGER DES ROCHES
@ Rémy Boily, 2013
Cliquez sur l'image afin d'accéder au site Web des Prix du Québec.
Le lauréat du prix Athanase-David, Roger Des Roches, reçoit la médaille des Prix du Québec du ministre de la Culture et des Communications, Maka Kotto, à l'occasion de la cérémonie officielle qui a eu lieu à l'hôtel du Parlement le 12 novembre dernier. Il s'agit de la plus haute distinction accordée pour l'ensemble d'une carrière en littérature. Photographe : Rémy Boily
Les « Piliers de la création ». Photo de J. Hester et Scowen (ASU) HST/NASA.
Dès sa parution, ce recueil de poésie est devenu Coup de cœur dans les librairies Renaud-Bray et s'est valu les éloges unanimes de la critique. Pour lire le texte intégral de chaque critique, cliquez sur l'icône à la droite de l'extrait.
Vous pouvez lire des extraits du recueil en cliquant sur l'onglet «Poésie», dans le menu à droite.
Avec dixhuitjuilletdeuxmillequatre, une langue dont l'expérience exigeante convainc s'allie à une intelligence sensible et rare. Un grand livre, et la signature nerveuse d'un authentique poète.
Jean-Philippe Bergeron, ICI (17 juillet 2008)
Romancier, auteur jeunesse et poète avant tout, Roger
Des Roches travaille depuis 1969 à une oeuvre dont la force n'a d'égale
que sa singularité. Après le magnifique Nuit, penser (2001,
prix du Festival International de la Poésie de Trois-Rivières), une des
oeuvres les plus dépouillées de l'auteur, celui-ci nous offre ici un
titre qui s'inscrit d'emblée parmi les ouvrages phares de l'année,
voire de la décennie. Rien de moins. Une somme d'une autorité naturelle.
Benoit Jutras, Voir Montréal (14 août 2008)
Tout est là dans ce livre magnifique. L'émotion prend
le cœur, le charge de pensées douloureuses mais combien libératrices.
Il faut qu'au centre des des poèmes parfois les larmes soient des mots,
simplement des mots: «J'étais Roger dans l'île de la douleur / qui dit nonnon / qui serait libre enfin».
Hugues Corriveau, Le Devoir (27 septembre 2008)
D'où vient que le refus du pathos rend plus poignante encore cette expérience d'écriture, je ne saurais le dire. Mais chaque fois que le poème vient à toucher du doigt les mots mort, mère, fils, il nous restitue, au sens corporel du terme, la vérité ingrate du poème: «J'avais besoin de sa mort prochaine. / J'avais j'étais honte et amour.»
Jaques Paquin, Lettres québécoises (no 132, hiver 2008)
[...] Orphelin a 54 ans, stupéfait de sa propre douleur, le fils survivant écrit, dans un grand cri d’amour, de peur et de honte, une série de poèmes où les souvenirs et les pensées se bousculent. Le style est à couper le souffle, au propre comme au figuré, c’est vertigineux, et beau et triste à la fois. Des images empruntées au catholicisme confèrent une dimension sacrée à cette œuvre magistrale. [...]
Manon Trépanier, La librairie francophone (émission diffusée sur France Inter - 29 nov. 2008)
C'est un livre immense. Un tout petit livre, pourtant. C'est de la poésie. Pure. Et dure. Et triste. Tellement triste. Tellement, tellement tendre. Tellement, tellement belle. C'est une ode à la mère, qui meurt, qui s'éteint, étrangère.
Danielle Laurin, Elle-Québec (décembre 2008)
Et, sur le site Internet de Radio-Canada, Danielle Laurin revient avec cette critique:
C'est troublant, touchant. Il y a là une authenticité qui prend aux tripes. Et une puissante force d'évocation, une maîtrise de l'écriture hors du commun. Une dureté, aussi. Pas d'apitoiement, non.
Danielle Laurin, Radio-Canada.ca (15 décembre 2008)
La mort de la mère, c'est un tremblement de terre. Pour résister ne restent au poète que ses mots. Il se souvent «de la couleur du jour de la chambre» et, comme on ne peut revenir en arrière, il entend l'appel de la vie et consent à une nouvelle naissance. Cette douleur, singulière et universelle, nous rejoint profondément.
Monique Roy, Châtelaine (mars 2009)
Rarement aura-t-on vu poésie aussi intense... Trente-sept petites pages, vingt-quatre poèmes seulement, des vers brefs pour la plupart, mais des centaines de trous noirs dans la langue, tout comme dans le dédale mensonger d'une expérience qu'on préférerait ne pas avoir à regarder. [...]
Monique Deland, Mœbius (no 121, printemps 2009, extrait)
Dernière mise à jour : 20 mai 2019 Modifications à: BIBLIOGRAPHIE
Nombre de personnes qui ont visité ce site (depuis le 6 août 2005) :