Je suis né le 28 août 1950 à Trois-Rivières. À peine un an plus tard, ma famille déménageait à Sorel. Ensuite vint Ville Saint-Michel, puis Longueuil, et enfin à Montréal, où je demeure depuis 1968.
Jusqu'à l'âge de 10 ans, j'avais peu lu. Des bandes dessinées, bien sûr (Tintin surtout, mais aussi Superman et Batman, en anglais), mais peu de romans. Il faut dire que, à cette époque, la littérature jeunesse n'offrait que peu de choses à se mettre sous la dent. J'aimais la science-fiction, mais il n'y avait que le cinéma qui pouvait m'en offrir; je ne connaissais aucun livre qui aurait pu me faire rêver.
Mais tout ça changea lorsqu'un midi, en revenant à l'école, un copain m'annonce: «Des Roches, il faut que tu lises des Bob Morane. C'est tout simplement incroyable!» Dès le lendemain, j'ai trouvé 60 cents, j'ai filé à la librairie et j'ai acheté mon premier roman de Henri Vernes: «Les chasseurs de dinosaures». Je venais d'attraper le virus de la lecture.
En 1962, j'entre à l'Externat Classique de Longueuil (qui devint plus tard le cégep Édouard-Montpetit). Je n'y demeure que deux ans (Éléments latins et Syntaxe), car je n'étudiais pas. Je préférais lire. C'est à la bibliothèque de l'Externat que je découvre la poésie, et c'est en Syntaxe que je publie mes deux premiers poèmes, dans le journal du collège. Je venais d'attraper le virus de l'écriture.
Rapidement, des étapes (j'y reviendrai dans les semaines à venir): 1964 - À 14 ans, je soumets des nouvelles à la revue Châtelaine. Heureusement, elle sont refusées. 1965 - Denis Vanier, jeune poète de Longueuil, publie son premier recueil intitulé «Je». Quelques semaines plus tard, je soumets mon premier recueil de poésie au même éditeur. Heureusement, il est refusé. 1968 - Encouragé par mon ami François Charron, avec qui j'ai exploré la poésie moderne, je soumets une demi douzaine de poèmes à la revue Le Herbes rouges qui les accepte. Le début d'une grande aventure! 1970 - Mon premier recueil de poésie, «Corps accessoires», paraît aux Éditions du Jour. À ce jour, j'en ai publié plus d'une vingtaine. 1999 - Je deviens travailleur autonome et fonde ma petite compagnie de typographie Sérifsansérif. 2002 - Mon premier roman jeunesse, «Marie Quatdoigts», paraît aux éditions Québec Amérique. Le début d'une nouvelle grande aventure!
À suivre...
(Cliquez sur les photos ci-contre pour les voir en plus grand format.)
«Les chasseurs de dinosaures», d'Henri Vernes: le tout premier livre que je me suis acheté avec mon argent de poche (un «Bob Morane» coûtait, à l'époque, 0,60 $). Quelqu'un, à l'école, m'a volé mon exemplaire; plusieurs années plus tard, une amie m'a donné le sien (acheté à la même période).
Deux photos qui m'ont marqué: Henri Vernes en plein travail. D'abord à la machine à écrire, puis en train de réviser une aventure de Bob Morane. Ces deux photos, reproduites en couverture arrière des romans «Le Samouraï aux 1000 soleils» et «Le président ne mourra pas» m'ont fait découvrir «le beau geste» d'écrire.
D'autres souvenirs de lecture...
Il n'y avait pas que les Bob Morane qui, tout jeune, me fascinaient. Au début des années 60, les romans de la série «Anticipation», publiée chez Fleuve Noir, ont nourri mon imaginaire. L'écriture des livres des F. Richard Bessière (2 auteurs en 1!), Maurice Limat et autres Peter Randa laissait sûrement à désirer, mais c'était de la science-fiction, un genre à peu de choses près ignoré par la littérature québécoise de ces années-là, de la science-fiction en français (car je ne lisais pas encore en anglais), des traductions parfois de grands auteurs (entre autres A.E. van Vogt). C'étaient aussi des couvertures, à peu près toutes de l'illustrateur René Brantonne, qui faisaient rêver. Voici quelques livres de cette collection (cliquez sur les images pour les voir en grand format):
... Et puis il y eut la poésie
De 1963 à 1966, mes premières découvertes en poésie (classique d'abord, et moderne ensuite). Un monde que j'ai exploré avec la naïveté de mes 13, 14, 15 et 16 ans. Mes premiers poèmes, je les ai écrits à 15 ans, ils furent refusés par l'éditeur auquel je les avais proposés. Mes premiers poèmes publiés le furent par la revue les Herbes rouges, en décembre 1968.
1963 : Si ma mémoire est bonne (elle ne l'est pas), voici les premiers poèmes que j'ai lus.
1965 : Les premiers poèmes québécois, lus alors que j'avais à peine 14 ans. Ce livre a tout déclenché.
1965 : Un autre poète québécois, Claude Péloquin. Importance toute relative (il l'a été pour moi, pendant quelques mois); il fut toutefois, pendant un certain temps, un rebelle.
1965 : Pendant des années, j'ai été fasciné par le long poème «Tentative de description d'un dîner de têtes à Paris-France».
1966 : Une autre découverte capitale, un livre auquel je reviens fréquemment.
Et, pendant tout ce temps, une musique, un groupe me suivaient quotidiennement. La chanson «Time Is On My Side», entendue par hasard, un soir, dans la cour de mon école, m'a fait découvrir un rock beaucoup moins «sucré» que celui des Beatles (qui, pourtant, m'avaient donné plus d'une fois la chair de poule).
(Cliquez sur l'icône, ci-dessous, à gauche, pour l'entendre.)
Disponible sur iTunes.
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